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Oxyane projette d'investir 100 M€ sur cinq ans

Georges Boixo, directeur général d'Oxyane (à g.), et Jean-Yves Colomb, président, lors de la conférence de presse du groupe, mardi 7 février.

Maintenir des investissements soutenus et créer un « parcours agroécologique », telles sont les promesses faites par Oxyane, mardi 7 février, à l'occasion de sa conférence de presse.

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Avec une collecte de près de 812 000 t et un chiffre d’affaires de 710,5 M€ sur l'exercice 2021-2022, Oxyane a fièrement annoncé lors de sa conférence de presse, mardi 7 février, avoir dépassé ses objectifs. L'occasion également pour le groupe de revenir sur ses investissements et ses initiatives visant à accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique.

Démarrage de la construction de l'usine de trituration

L'exercice passé a été riche en acquisitions. Les reprises de la société Massard et du site de Vonnas (Ain) de Soréal, formant Soréal Sud-Est, sont venues étoffer le pôle élevage. Le rachat de Revol, une petite entreprise spécialisée dans les semences et plants en maraîchage, s'inscrit, lui, dans la stratégie d'Oxyane de développer cette filière.

Le groupe prévoit un programme d'investissements soutenus sur cinq ans avec environ 20 M€ par an. Dans l'immédiat, la construction de son outil de trituration démarrera d'ici quelques jours, pour un budget réévalué à 7,5 M€. Sa mise en service est prévue pour 2024. Parti dans l'aventure de l'élevage d'insectes avec Invers, Oxyane projette de mettre sur pied l'année prochaine cinq bâtiments de production de vers chez des agriculteurs.

Sécuriser les agriculteurs en transition

Pour répondre à son ambition de devenir « le fer de lance de l’agroécologie », le groupe est en train de créer un « parcours agroécologique » qui s’appuiera sur six piliers : le sol, la réduction des intrants, la biodiversité, l'autonomie, la ressource en eau et la diversité des assolements. Chaque pilier sera associé à plusieurs pratiques, elles-mêmes liées à des indicateurs.

Afin d'accompagner les agriculteurs dans ce parcours, Oxyane a travaillé sur un modèle économique. Il consiste à aller chercher des primes et des crédits carbone, des subventions des collectivités et des financements privés (via PrioriTerre), et à identifier les économies de charges chez les adhérents. « On considère que lorsque l'agriculteur entame sa transition vers l’agroécologie, c’est lui qui prend des risques techniques et économiques. On ne peut pas laisser nos agriculteurs prendre ces risques sans les sécuriser », explique Georges Boixo, le directeur général d'Oxyane.

Optimiste, ce dernier espère, d'ici trois ans, faire entrer 500 agriculteurs dans le parcours qui sera finalisé courant 2023. « On a plusieurs centaines d'agriculteurs impliqués dans la HVE, le bio, etc. Il y a plein d'initiatives mais pas de démarche globale, c'est cela qu'on a voulu créer. »

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